top of page

Comment faire son deuil à l’ère numérique ?

Depuis quelques années, le numérique change notre rapport à la mort. Comment faire son deuil quand les absents continuent à vivre en ligne et que les souvenirs apparaissent de manière régulière dans les fils d’actualité ? Rites, commémorations et mémoriaux passent à l’ère 3.0 et l’identité numérique du défunt survit bien après sa disparition. La thanatechnologie nous éclaire sur les nouvelles pratiques funéraires et la manière de faire son deuil à l’ère des réseaux sociaux et du Big Data. Tour d’horizon avec les Funérailles Joseph Vanhrenbeke à Forest et à Wemmel.



Le deuil numérique, un deuil sans fin ?

Avec l’avènement du numérique, des réseaux sociaux et des plateformes en ligne, notre relation avec nos défunts s’est vue transformée. Internet crée de nouveaux espaces de commémoration qui brouillent les frontières entre l’absence et la présence. Une étude de l’université d’Oxford estime qu’en 2050, le nombre de comptes Facebook appartenant à des personnes décédées dépassera le nombre de comptes des personnes en vie présents sur la plateforme. Deux raisons à cela, le désintérêt grandissant des plus jeunes pour Facebook et le vieillissement inéluctables des premiers utilisateurs du réseau social.


L’entreprise de Mark Zuckerberg propose depuis plusieurs années de transformer le compte d’une personne décédée en compte de commémoration avec un légataire chargé de gérer le compte. Le profil Facebook se transforme alors en sorte de cimetière numérique où proches et amis peuvent partager des souvenirs, des photos et de longues publications. Une communauté de deuil se crée alors permettant de casser la sensation d’isolement, de trouver du réconfort et de garder le défunt « en vie ».


Si les réseaux sociaux et les sites web mémoriels permettent de mieux gérer le départ d’un être cher en donnant la possibilité de s’adresser au défunt et de rendre des hommages collectifs, ils permettent aussi le maintien continu d’un lien virtuel avec la personne décédée. Rappels d’anniversaires et souvenirs apparaissent souvent dans le fil d’actualité rendant le travail d’acceptation de la disparation de l’être aimé plus difficile. Les morts continuent d’évoluer parmi les vivants, brouillent les souvenirs et désorientent la mémoire. Le processus de deuil peut alors être plus long.


L’éternité numérique, un projet désirable pour l’humanité ?

Internet permet de perpétuer le lien au-delà de la disparation physique. De nombreux sites (américains pour la plupart) comme FuturMe ou Après la mort, donne la possibilité de planifier l’envoi d’e-mails, de photo ou de vidéos plusieurs années après son décès. Soudainement, la mort n’est plus synonyme d’absence et de silence. Ces nouvelles technologies viennent bousculer nos pratiques funéraires au même titre que les deadbots qui nous permettent de tchater avec un disparu grâce à l’intelligence artificielle ou les hologrammes, reproductions grandeur nature d’un être aimé décédé. Le numérique crée un sentiment de présence et d’incarnation dans un univers virtuel de plus en plus réaliste. Certaines sociétés travaillent même à recréer les odeurs d’un proche disparu. Or, le deuil est un processus profondément humain qui ne saurait se départir de liens sociaux. En démontre la période particulièrement violente du Covid où au plus fort de la pandémie et des confinements successifs, de nombreuses personnes n’ont pas pu accompagner leurs mourants comme elles auraient aimé le faire. Le vécu du deuil est alors particulièrement éprouvant.


Faire son deuil à l’ère du numérique permet de garder un lien précieux et inédit avec les disparus. Internet a profondément modifié la façon dont nous abordons la mort et offre de nouvelles possibilités de commémoration. Les réseaux sociaux permettent aux proches de partager des souvenirs et trouver du réconfort. Mais, la présence numérique continue des défunts peut également rendre le processus de deuil plus difficile en maintenant un lien virtuel constant.


Les technologies émergentes telles que les e-mails programmés, les intelligences artificielles conversationnelles et les hologrammes accentuent encore davantage cette incursion de la mort dans le monde des vivants. Alors que certaines personnes trouvent ces avancées réconfortantes, il est important de reconnaître que le deuil est un processus profondément humain qui nécessite des liens sociaux réels et des interactions émotionnelles. Les expériences de la pandémie de Covid-19 ont d’ailleurs souligné la souffrance causée par l’absence physique et les restrictions imposées aux rituels funéraires traditionnels. L’évolution du deuil à l’ère numérique pose donc des questions complexes sur la nature de notre relation avec la mort et souligne la nécessité de trouver un équilibre entre l’utilisation de la technologie et les besoins émotionnels fondamentaux des personnes endeuillées.


Pour un accompagnement sur mesure dans votre deuil et vos préparatifs funéraires. Contactez les Funérailles Joseph Vanhorenbeke à Forest et Wemmel.

bottom of page